La grande ambition des ODD s’articule autour d’une coopération et de partenariats mondiaux solides.
Des partenariats inclusifs sont nécessaires pour un programme de développement durable réussi. Ces partenariats construits sur des principes et des valeurs, une vision commune et des objectifs communs qui placent les peuples et la planète au centre, sont nécessaires au niveau mondial, régional, national et local.
De nombreux pays ont besoin de l’aide publique au développement pour soutenir leur croissance et leur commerce. Pourtant, les flux d’aide sont en baisse et de nombreux pays donateurs ne respectent pas leurs engagements en matière de financement du développement.
En raison de la pandémie de COVID-19, l’économie mondiale devrait connaître une forte contraction de 3 % en 2020, sa pire récession depuis la Grande dépression.
Une coopération internationale forte est plus que jamais nécessaire pour garantir à tous les pays les moyens de se remettre de la pandémie, de reconstruire mieux et d’atteindre les objectifs de développement durable.
https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/globalpartnerships/
17.1 Améliorer, notamment grâce à l’aide internationale aux pays en développement, la mobilisation de ressources nationales en vue de renforcer les capacités nationales de collecte de l’impôt et d’autres recettes
17.2 Faire en sorte que les pays développés honorent tous leurs engagements en matière d’aide publique au développement, notamment celui pris par nombre d’entre eux de consacrer 0,7% de leur revenu national brut à l’aide aux pays en développement et entre 0,15% et 0,20% à l’aide aux pays les moins avancés, les bailleurs de fonds étant encouragés à envisager de se fixer pour objectif de consacrer au moins 0,20% de leur revenu national brut à l’aide aux pays les moins avancés
17.3 Mobiliser des ressources financières supplémentaires de diverses provenances en faveur des pays en développement
17.4 Aider les pays en développement à assurer la viabilité à long terme de leur dette au moyen de politiques concertées visant à favoriser le financement de la dette, son allègement ou sa restructuration, selon le cas, et réduire le surendettement en réglant le problème de la dette extérieure des pays pauvres très endettés
17.5 Adopter et mettre en œuvre des dispositifs visant à encourager l’investissement en faveur des pays les moins avancés
Technologie
17.6 Renforcer l’accès à la science, à la technologie et à l’innovation et la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et la coopération triangulaire régionale et internationale dans ces domaines et améliorer le partage des savoirs selon des modalités arrêtées d’un commun accord, notamment en coordonnant mieux les mécanismes existants, en particulier au niveau des organismes des Nations unies, et dans le cadre d’un mécanisme mondial de facilitation des technologies
17.7 Promouvoir la mise au point, le transfert et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement en faveur des pays en développement, à des conditions favorables, y compris privilégiées et préférentielles, arrêtées d’un commun accord
17.8 Faire en sorte que la banque de technologies et le mécanisme de renforcement des capacités scientifiques et technologiques et des capacités d’innovation des pays les moins avancés soient pleinement opérationnels d’ici à 2017 et renforcer l’utilisation des technologies clefs, en particulier de l’informatique et des communications
Renforcement des capacités
17.9 Apporter, à l’échelon international, un soutien accru pour assurer le renforcement efficace et ciblé des capacités des pays en développement et appuyer ainsi les plans nationaux visant à atteindre tous les objectifs de développement durable, notamment dans le cadre de la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et de la coopération triangulaire
Commerce
17.10 Promouvoir un système commercial multilatéral universel, réglementé, ouvert, non discriminatoire et équitable sous l’égide de l’Organisation mondiale du commerce, notamment grâce à la tenue de négociations dans le cadre du Programme de Doha pour le développement
17.11 Accroître nettement les exportations des pays en développement, en particulier en vu de doubler la part des pays les moins avancés dans les exportations mondiales d’ici à 2020
17.12 Permettre l’accès rapide de tous les pays les moins avancés aux marchés en franchise de droits et sans contingent, conformément aux décisions de l’Organisation mondiale du commerce, notamment en veillant à ce que les règles préférentielles applicables aux importations provenant des pays les moins avancés soient transparentes et simples et facilitent l’accès aux marchés
Questions structurelles
Cohérence des politiques et des structures institutionnelles
17.13 Renforcer la stabilité macroéconomique mondiale, notamment en favorisant la coordination et la cohérence des politiques
17.14 Renforcer la cohérence des politiques de développement durable
17.15 Respecter la marge de manœuvre et l’autorité de chaque pays en ce qui concerne l’élaboration et l’application des politiques d’élimination de la pauvreté et de développement durable
Partenariats multipartites
17.16 Renforcer le Partenariat mondial pour le développement durable, associé à des partenariats multipartites permettant de mobiliser et de partager des savoirs, des connaissances spécialisées, des technologies et des ressources financières, afin d’aider tous les pays, en particulier les pays en développement, à atteindre les objectifs de développement durable
17.17 Encourager et promouvoir les partenariats publics, les partenariats public-privé et les partenariats avec la société civile, en faisant fond sur l’expérience acquise et les stratégies de financement appliquées en la matière
Données, suivi et application du principe de responsabilité
17.18 D’ici à 2020, apporter un soutien accru au renforcement des capacités des pays en développement, notamment des pays les moins avancés et des petits États insulaires en développement, l’objectif étant de disposer d’un beaucoup plus grand nombre de données de qualité, actualisées et exactes, ventilées par niveau de revenu, sexe, âge, race, appartenance ethnique, statut migratoire, handicap et emplacement géographique, et selon d’autres caractéristiques propres à chaque pays
17.19 D’ici à 2030, tirer parti des initiatives existantes pour établir des indicateurs de progrès en matière de développement durable qui viendraient compléter le produit intérieur brut, et appuyer le renforcement des capacités statistiques des pays en développement.
Le dix-septième et dernier objectif promeut des partenariats efficaces entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile sont nécessaires pour la réalisation des Objectifs du développement durable (ODD) au niveau mondial, régional, national et local. Ces partenariats doivent être inclusifs, construits sur des principes et des valeurs communes, et plaçant au cœur de leur préoccupation les peuples et la planète
Titre de la cible | Descriptif de la cible |
---|---|
Mobilisation des ressources nationales | 17.1 : Améliorer, notamment grâce à l’aide internationale aux pays en développement, la mobilisation de ressources nationales en vue de renforcer les capacités nationales de collecte de l’impôt et d’autres recettes |
Aide publique au développement | 17.2 : Faire en sorte que les pays développés honorent tous les engagements pris en matière d’aide publique au développement, notamment l’engagement pris par nombre d’entre eux de consacrer 0,7 % de leur revenu national brut à l’aide aux pays en développement, et d’en consacrer entre 0,15 % et 0,20 % à l’aide aux pays les moins avancés, les fournisseurs d’aide publique au développement étant encouragés à envisager de se donner pour objectif de consacrer au moins 0,20 % de leur revenu national brut à l’aide aux pays les moins avancés |
Ressources financières supplémentaires | 17.3 : Mobiliser des ressources financières supplémentaires de diverses provenances en faveur des pays en développement |
Maîtrise de la dette nationale | 17.4 : Aider les pays en développement à rendre leur dette viable à long terme au moyen de politiques concertées visant à favoriser le financement de la dette, son allégement ou sa restructuration, selon le cas, et réduire le surendettement en réglant le problème de la dette extérieure des pays pauvres très endettés |
Investissements ciblés | 17.5 : Adopter et mettre en œuvre des systèmes de promotion de l’investissement en faveur des pays les moins avancés |
Coopération scientifique et technologique | 17.6 : Renforcer l’accès à la science, à la technologie et à l’innovation et la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et la coopération triangulaire régionale et internationale dans ces domaines et améliorer le partage des savoirs selon des modalités arrêtées d’un commun accord, notamment en coordonnant mieux les mécanismes existants, en particulier au niveau de l’Organisation des Nations Unies, et dans le cadre d’un mécanisme mondial de facilitation des technologies |
Transferts ciblés de technologies | 17.7 : Promouvoir la mise au point, le transfert et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement en faveur des pays en développement, à des conditions favorables, y compris privilégiées et préférentielles, arrêtées d’un commun accord |
Capacités scientifiques et technologiques | 17.8 : Faire en sorte que la banque de technologies et le mécanisme de renforcement des capacités scientifiques et technologiques et des capacités d’innovation des pays les moins avancés soient pleinement opérationnels d’ici à 2017 et renforcer l’utilisation des technologies clefs, en particulier l’informatique et les communications |
Renforcement des capacités | 17.9 : Apporter, à l’échelon international, un soutien accru pour assurer le renforcement efficace et ciblé des capacités des pays en développement et appuyer ainsi les plans nationaux visant à atteindre tous les objectifs de développement durable, notamment dans le cadre de la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et de la coopération triangulaire |
Système commercial multilatéral équitable | 17.10 : Promouvoir un système commercial multilatéral universel, réglementé, ouvert, non discriminatoire et équitable sous l’égide de l’Organisation mondiale du commerce, notamment grâce à la tenue de négociations dans le cadre du Programme de Doha pour le développement |
Exportations des pays en développement | 17.11 : Accroître nettement les exportations des pays en développement, en particulier en vue de doubler la part des pays les moins avancés dans les exportations mondiales d’ici à 2020 |
Accès aux marchés | 17.12 : Permettre l’accès rapide de tous les pays les moins avancés aux marchés en franchise de droits et hors contingent, conformément aux décisions de l’Organisation mondiale du commerce, notamment en veillant à ce que les règles préférentielles applicables aux importations provenant des pays les moins avancés soient transparentes et simples et facilitent l’accès aux marchés |
Stabilité économique mondiale | 17.13 : Renforcer la stabilité macroéconomique mondiale, notamment en favorisant la coordination et la cohérence des politiques |
Cohérence des politiques | 17.14 : Renforcer la cohérence des politiques de développement durable |
Souveraineté nationale | 17.15 : Respecter la marge de manœuvre et l’autorité de chaque pays en ce qui concerne l’élaboration et l’application des politiques d’élimination de la pauvreté et de développement durable |
Partenariat pour le développement durable | 17.16 : Renforcer le partenariat mondial pour le développement durable, associé à des partenariats multipartites permettant de mobiliser et de partager des savoirs, des connaissances spécialisées, des technologies et des ressources financières, afin d’aider tous les pays, en particulier les pays en développement, à atteindre les objectifs de développement durable |
Partenariats multi-acteurs | 17.17 : Encourager et promouvoir les partenariats publics, les partenariats public-privé et les partenariats avec la société civile, en faisant fond sur l’expérience acquise et les stratégies de financement appliquées en la matière |
Recueil de données | 17.18 : D’ici à 2020, apporter un soutien accru au renforcement des capacités des pays en développement, notamment des pays les moins avancés et des petits États insulaires en développement, l’objectif étant de disposer d’un beaucoup plus grand nombre de données de qualité, actualisées et exactes, ventilées par niveau de revenu, sexe, âge, race, appartenance ethnique, statut migratoire, handicap, emplacement géographique et selon d’autres caractéristiques propres à chaque pays |
Construction d’indicateurs de développement durable | 17.19 : D’ici à 2030, tirer parti des initiatives existantes pour établir des indicateurs de progrès en matière de développement durable qui viendraient compléter le produit intérieur brut, et appuyer le renforcement des capacités statistiques des pays en développement |
Les indicateurs de suivi mondial des 17 Objectifs de développement durable ne conviennent pas nécessairement à la situation et enjeux de chaque pays. Des déclinaisons ont été proposée aux échelles européenne et française.
La communauté internationale a souhaité associer aux nouveaux objectifs les moyens financiers et non financiers qui permettront leur mise en œuvre. C’est pourquoi, aux 16 Objectifs de développement durables (ODD) s’ajoute ce dix-septième qui constitue en fait le principal levier de transformation car :
Consciente que la mobilisation de tous les acteurs est nécessaire pour la réussite des ODD, la France s’engage de manière croissante dans une démarche résolument partenariale de mise en œuvre de l’Agenda 2030, au travers de différents initiatives et outils.
Le programme d’action pour le financement du développement durable adopté à Addis-Abeba en juillet 2015 fait partie de l’Agenda 2030 et offre un cadre renouvelé et adapté à la mise en œuvre des ODD.
L’amélioration de la mobilisation des ressources domestiques (publiques et privées) et la viabilité de l’endettement restent les objectifs à atteindre, pour qu’à long terme chaque pays soit en mesure d’assurer son propre développement. Pleinement consciente de ces enjeux, la France a tenu ses engagements pris dans le cadre de l’initiative fiscale d’Addis-Abeba, en doublant sa coopération technique en matière de fiscalité et de mobilisation des ressources nationales et en adoptant une stratégie interministérielle sur l’appui à la mobilisation des ressources intérieures dans les économies en développement. Afin d’assurer la viabilité de l’endettement, la France promeut le respect de principes de financement soutenable ainsi qu’une meilleure assistance technique pour les pays concernés.
L’aide publique au développement (APD) reste une source cruciale de financement pour les pays les plus fragiles et la France fournit un effort croissant depuis 2014.
Par ailleurs, la France est convaincue que le commerce, s’il est accompagné des politiques adéquates, peut jouer un rôle moteur en matière de développement. Il est essentiel de mieux intégrer les pays en développement, et notamment les pays les moins avancés, dans le commerce international. C’est la raison pour laquelle la France attache une grande importance à l’initiative de l’aide pour le commerce et entend continuer son soutien en la matière.
Dans le cadre de son discours volontaire sur la participation du public, la France n’oublie pas la dimension européenne. Elle a ainsi initié les consultations citoyennes européennes en partenariat avec les 27 autres États membres, entre mai et novembre 2018. Les résultats de ces consultations contribueront à l’évolution du projet européen en articulation étroite avec la mise en œuvre de l’Agenda 2030.
8,6
milliardsd'euros ont été consacrés à l'APD de la France en 2016, soit une augmentation de 5,6% par rapport à 2015 (ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, 2018).
La revue nationale volontaire de mise en œuvre de l’Agenda 2030 présentée en 2016, tout comme les points d’étapes réalisés en 2017 et 2018, ont été produits de manière collaborative avec la communauté française engagée pour les objectifs de développement durable (ODD), via de nombreux ateliers.
La définition de 98 indicateurs nationaux pour assurer le suivi des Objectifs de la manière la plus pertinente possible a fait l’objet d’un intense travail participatif au sein du Conseil national de l’information statistique.
Un Comité de pilotage interministérielet multi-acteurs, co-présidé par le ministère de la Transition écologique et le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, est chargé d’élaborer d’ici l’été 2019, la feuille de route sur la mise en œuvre des ODD par la France sur le plan national et international.
Ce Comité de pilotage mis en place en avril 2018 s’appuie sur un dispositif de consultation interactive et de nombreux échanges entre ministères et avec la société civile, notamment en s’appuyant sur les instances consultatives relatives à la transition écologique (Conseil national de la transition écologique) et à la coopération internationale (Conseil national du développement et de la solidarité internationale).
Afin de donner du sens à cet ODD17 à l’échelle internationale, la France s’engage à augmenter son aide publique au développement, avec pour objectif qu’elle atteigne 0,55% du RNB en 2022.
Parallèlement, le ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE) a élaboré en 2017 un premier document d’orientation politique relatif à son partenariat avec la société civile en matière de solidarité internationale. Le MEAE organise un dialogue régulier et de haut-niveau avec l’ensemble des acteurs du développement, sur la politique d’appui à l’atteinte des ODD dans les pays partenaires. Il est organisé dans l’enceinte du CNDSI, ainsi que lors de l’élaboration des stratégies sectorielles du ministère.
Les cadres stratégiques présentés ci dessous constituent une illustration non exhaustive des engagements opérationnels pris par l’État français à l’international en écho à l’ODD17 :
Considérant que la participation des citoyens est indispensable à la construction d’un projet durable, la France s’est dotée fin 2016 d’une charte de la participation du public, qui énonce les valeurs et principes définissant le socle d’un processus participatif vertueux. Elle vient ainsi complémenter une approche purement juridique.
Avec sa centaine d’adhérents, la charte de la participation du public contribue aussi bien au développement de la culture de la participation du public que, à travers elle, à la mise en œuvre de l’Agenda 2030.
De nombreuses collectivités territoriales d’échelles différentes sont aujourd’hui engagées dans des projets territoriaux de développement durable ou Agenda 21 local. Ces projets stratégiques et leurs plans d’action sont pour la plupart élaborés sur la base d’une participation active de la société civile, des entreprises, des administrations et des habitants du territoire. Ces projets de territoires sont porteurs d’innovations économiques, sociales et environnementales et sont le creuset de projets transversaux qui répondent aux enjeux locaux tout en répondant aux enjeux globaux. Certaines collectivités territoriales qui réfléchissent à l’Acte II de leur projet de territoire intègrent les ODD dans leurs travaux. Enfin, les collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants, dotés ou non d’un Agenda 21, qui sont soumises à l’obligation de rapportage annuel sur la situation de leur territoire en matière de développement durable questionnent et testent des modes opératoires permettant d’intégrer l’Agenda 2030.
Plusieurs initiatives concrètes peuvent être signalées à titre d’illustration :
Consulter les ressources liées à l’ODD17 :
Préserver la biodiversité, les milieux et les ressources
Soutenir des modes de production et de consommation responsables
S’appuyer sur l’éducation et la formation tout au long de la vie
Lutter contre le changement climatique et protéger l’atmosphère
Agir pour la santé et le bien-être de toutes et tous
Lutter contre les inégalités et la pauvreté et assurer la solidarité et la cohésion sociale
administrateur Publié le : Jeudi 25 mai 2023 @ 22:15:17
¤ Samedi 27 mai à 21h00 sur LCP "Des voix dans le vent - 2022 - 50 min"
¤ Lundi 29 mai à 16h30 sur LCP "La dure vie des surdoués - 2023 - 52 min"
¤ Lundi 29 mai à 21h05 sur France Culture "Être et savoir, le magazine de l'éducation - 2023 - 55 min"
¤ Mardi 30 mai à 17h30 sur LCP "Circo : Caroline Janvier en lutte contre la surexposition des jeunes aux écrans - 2022 - 13 min"
¤ Mardi 30 mai à 19h55 sur ARTE "Rallumez la centrale : le dilemme du retour au charbon - 2022 - 60 min"
¤ Mardi 30 mai à 21h10 sur RMC Découverte "Le génie français : les ponts de tous les records - 2018 - 66 min"
¤ Vendredi 2 juin à 21h00 sur France Culture "Le meilleur des mondes - 2023 - 55 min"
Sans oublier Lumni, La terre au carré ainsi que L’Esprit Sorcier
claudeBLADOU Publié le : Mardi 23 mai 2023 @ 21:44:21
¤ Samedi 20 mai à 20h00 sur LCP "Ecole dans la forêt, une révolution verte ? - 2022 - 60 min"
¤ Lundi 22 mai à 21h05 sur France Culture "Être et savoir, le magazine de l'éducation - 2023 - 55 min"
¤ Mercredi 24 mai à 9h25 sur ARTE "Pegasus, un espion dans votre poche - 2023 - 45 min"
¤ Jeudi 25 mai à 21h00 sur France 5 "Alerte en orbite, la menace des débris spatiaux - 2023 - 55 min"
¤ Jeudi 25 mai à 21h10 sur France 2 "Envoyé Spécial : dans la tête d'Elon Musk ? - 2023 - 110 min"
¤ Vendredi 26 mai à 21h00 sur France Culture "Le meilleur des mondes - 2023 - 55 min"
Sans oublier Lumni, La terre au carré ainsi que L’Esprit Sorcier
claudeBLADOU Publié le : Mardi 16 mai 2023 @ 21:38:06
¤ Lundi 15 mai à 21h05 sur France Culture "Être et savoir, le magazine de l'éducation - 2023 - 55 min"
¤ Mardi 16 mai à 20h30 sur LCP "Le système Total, anatomie d'une multinationale de l'énergie - 2022 - 60 min"
¤ Mardi 16 mai à 23h35 sur ARTE "Pegasus, un espion dans votre poche - 2023 - 45 min"
¤ Vendredi 17 mai à 21h00 sur France Culture "Le meilleur des mondes - 2023 - 55 min"
Sans oublier Lumni, La terre au carré ainsi que L’Esprit Sorcier
claudeBLADOU Publié le : Jeudi 11 mai 2023 @ 21:16:33
Les conflits, l’insécurité, les institutions faibles et l’accès limité à la justice portent atteinte au développement durable.
En 2018, plus de 70 millions de personnes ont fui la guerre, les persécutions et les conflits ; ce nombre de réfugiés est le plus élevé depuis la création, il y a 70 ans, du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.
En 2019, l’ONU a enregistré 357 assassinats et 30 disparitions forcées concernant des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes et des syndicalistes dans 47 pays.
Par ailleurs, à l’échelle mondiale, un quart des enfants de moins de cinq ans n’ont jamais été enregistrés à la naissance ; ils ne disposent d’aucune preuve d’identité juridique leur permettant de protéger leurs droits et de garantir l’accès universel aux services sociaux.
Les droits de l’homme sont la clé de la riposte à la pandémie. En respectant les droits de l’homme en cette période de crise, nous mettrons en place des solutions plus efficaces et plus inclusives pour l’urgence d’aujourd’hui, et le relèvement de demain.
Les droits de l’homme placent l’être humain sur le devant de la scène. Les mesures prises dans le souci et le respect des droits de l’homme sont plus efficaces pour surmonter la pandémie, car elles garantissent les soins de santé à quiconque et préservent la dignité humaine.
Le Secrétaire général de l’ONU exhorte les gouvernements à être ouverts et transparents, réactifs et responsables dans leur réponse à la COVID-19 et à veiller à ce que toutes les mesures d’exception soient légales, proportionnées, nécessaires et non discriminatoires. « La meilleure action est celle qui permet, d’une manière proportionnée, de parer aux menaces immédiates, tout en protégeant les droits de l’homme et l’état de droit ».
Afin de concentrer nos efforts sur le « véritable combat », le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a demandé un cessez-le-feu mondial, appelant les combattants du monde entier à déposer les armes pour se focaliser sur la lutte contre la pandémie de COVID-19.
Plus de 2 millions de personnes ont signé la pétition en ligne en soutien à l’appel au cessez-le-feu du Secrétaire général. Vous pouvez la signer en cliquant ici.
Les missions de maintien de la paix de l’ONU continuent de s’acquitter de leur mandat, tout en aidant les pays à faire face au virus. Pour cela, elles sont guidées par quatre objectifs principaux : protéger les membres du personnel de l’ONU et veiller à ce qu’ils puissent continuer leur travail essentiel ; soutenir les efforts visant à contenir et à atténuer la propagation du virus en s’assurant que les membres du personnel de l’ONU ne deviennent pas des vecteurs de transmission du virus ; appuyer les autorités nationales dans leur réponse à la COVID-19 et ; continuer la mise en œuvre de leur mandat.
L’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, renforce actuellement son action dans les domaines de la santé, de l’eau, des équipements d’assainissement et de l’hygiène afin de protéger les réfugiés et les déplacés internes. Le HCR travaille avec les gouvernements, qui sont responsables de la réponse face au coronavirus, pour s’assurer que les personnes déracinées soient incluses dans les plans de préparation et de réponse.
https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/peace-justice/
16.1 Réduire nettement, partout dans le monde, toutes les formes de violence et les taux de mortalité qui y sont associés
16.2 Mettre un terme à la maltraitance, à l’exploitation et à la traite, et à toutes les formes de violence et de torture dont sont victimes les enfants
16.3 Promouvoir l’état de droit aux niveaux national et international et donner à tous accès à la justice dans des conditions d’égalité
16.4 D’ici à 2030, réduire nettement les flux financiers illicites et le trafic d’armes, renforcer les activités de récupération et de restitution des biens volés et lutter contre toutes les formes de criminalité organisée
16.5 Réduire nettement la corruption et la pratique des pots-de-vin sous toutes leurs formes
16.6 Mettre en place des institutions efficaces, responsables et transparentes à tous les niveaux
16.7 Faire en sorte que le dynamisme, l’ouverture, la participation et la représentation à tous les niveaux caractérisent la prise de décisions
16.8 Élargir et renforcer la participation des pays en développement aux institutions chargées de la gouvernance au niveau mondial
16.9 D’ici à 2030, garantir à tous une identité juridique, notamment grâce à l’enregistrement des naissances
16.10 Garantir l’accès public à l’information et protéger les libertés fondamentales, conformément à la législation nationale et aux accords internationaux
16.a Appuyer, notamment dans le cadre de la coopération internationale, les institutions nationales chargées de renforcer, à tous les niveaux, les moyens de prévenir la violence et de lutter contre le terrorisme et la criminalité, en particulier dans les pays en développement
16.b Promouvoir et appliquer des lois et politiques non discriminatoires pour le développement durable
Le seizième objectif concerne trois thèmes étroitement liés que sont les questions d’État de droit, de qualité des institutions, et de paix. Pour la France, les enjeux majeurs renvoient aux questions d’accès à la justice, d’insécurité et de criminalité, ainsi qu’à la confiance dans les institutions.
Titre de la cible | Descriptif de la cible |
---|---|
Réduction de la violence | 16.1 : Réduire nettement, partout dans le monde, toutes les formes de violence et les taux de mortalité qui y sont associés |
Maltraitance et exploitation infantiles | 16.2 : Mettre un terme à la maltraitance, à l’exploitation et à la traite, et à toutes les formes de violence et de torture dont sont victimes les enfants |
État de droit et accès à la justice | 16.3 : Promouvoir l’état de droit aux niveaux national et international et donner à tous accès à la justice dans des conditions d’égalité |
Criminalité organisée | 16.4 : D’ici à 2030, réduire nettement les flux financiers illicites et le trafic d’armes, renforcer les activités de récupération et de restitution des biens volés et lutter contre toutes les formes de criminalité organisée |
Corruption | 16.5 : Réduire nettement la corruption et la pratique des pots-de-vin sous toutes leurs formes |
Institutions exemplaires | 16.6 : Mettre en place des institutions efficaces, responsables et transparentes à tous les niveaux |
Prise de décisions inclusive | 16.7 : Faire en sorte que le dynamisme, l’ouverture, la participation et la représentation à tous les niveaux caractérisent la prise de décisions |
Gouvernance internationale | 16.8 : Élargir et renforcer la participation des pays en développement aux institutions chargées de la gouvernance au niveau mondial |
État civil | 16.9 : D’ici à 2030, garantir à tous une identité juridique, notamment grâce à l’enregistrement des naissances |
Information et protection des libertés | 16.10 : Garantir l’accès public à l’information et protéger les libertés fondamentales, conformément à la législation nationale et aux accords internationaux |
Terrorisme et criminalité | 16.a : Appuyer, notamment dans le cadre de la coopération internationale, les institutions nationales chargées de renforcer, à tous les niveaux, les moyens de prévenir la violence et de lutter contre le terrorisme et la criminalité, en particulier dans les pays en développement |
Politiques non discriminatoires | 16.b : Promouvoir et appliquer des lois et politiques non discriminatoires pour le développement durable |
Les indicateurs de suivi mondial des 17 Objectifs de développement durable ne conviennent pas nécessairement à la situation et enjeux de chaque pays. Des déclinaisons ont été proposée aux échelles européenne et française.
Les sociétés démocratiques connaissent une évolution importante depuis plusieurs dizaines d’années du fait de l’importance croissante des pouvoirs économiques ou de l’utilisation massive des outils numériques qui modifie la place des citoyens dans les systèmes d’information et de décision. L’évolution concomitante du rôle de l’État a pu fragiliser la confiance des citoyens dans les institutions, comme le montre l’augmentation des taux d’abstention aux élections.
Dans un contexte économique difficile, le sentiment d’insécurité s’est par ailleurs exacerbé -même si les indicateurs sur l’insécurité disponibles ne confirment pas ce sentiment et les demandes vis-à-vis des institutions judiciaires sont croissantes, ce qui soumet celles-ci à des tensions significatives.
Les enjeux sont donc de renforcer l’adhésion citoyenne, notamment la confiance dans les institutions, de faciliter l’accès à la justice, de lutter contre l’insécurité et la criminalité.
L’amplification de la menace terroriste en France appelle en outre des dispositifs renforcés de protection des citoyens.
970 000personnes ont bénéficié de l’aide juridictionnelle en France en 2016 (Les chiffres clés de la justice, 2017).
L’enjeu principal, dans un contexte de conflits ouverts dans plusieurs zones du globe et de diffusion du terrorisme, est la protection des populations. Là où les États sont défaillants dans le monde, des actions de protection des civils peuvent être nécessaires ; elles sont le plus souvent organisées à l’échelle multilatérale (généralement sous couvert des opérations de maintien de la paix des Nations unies).
La question des migrations internationales prend par ailleurs une place accrue dans l’agenda international. Alors que les crises accroissent chaque jour les besoins humanitaires et que plus de 60 millions de personnes dans le monde ont été contraintes de fuir leur foyer, la France a réaffirmé, lors de la conférence d’Istanbul, son engagement en faveur de la protection des civils et du renforcement du continuum entre aide humanitaire et développement.
La sécurisation immédiate des zones de guerre et de conflits doit être menée dans l’objectif d’un retour à l’État de droit. Il s’agit de processus complexes, croisant notamment les enjeux suivants :
Les défis sont nombreux : traite des humains, travail des enfants, exactions dans les territoires à forte instabilité, rétrécissement d’un environnement favorable aux sociétés civiles, etc. Parmi les droits humains fondamentaux qu’il s’agit d’instituer, la France met notamment l’accent sur la suppression de la peine de mort dont l’application est d’ailleurs interdite par de nombreux textes internationaux.
De manière générale, l’institution de règles de droit communes à l’ensemble des pays du globe est un pré-requis pour renforcer la confiance des citoyens dans les institutions. Or, la mondialisation des échanges et l’hétérogénéité des règles de droit fiscal à l’échelle de la planète ont pu fragiliser cette confiance qu’il convient donc de restaurer par la lutte contre la criminalité organisée, la corruption, l’évasion fiscale.
2,5 millionsc'est le nombre de victimes, principalement des femmes et des enfants, recrutées et exploitées chaque année à travers le monde (office des Nations unies contre la drogue et le crime, 2017).
Des dispositifs législatifs ou réglementaires visent à garantir le droit aux citoyens d’accès à la justice. Ainsi, la question prioritaire de constitutionnalité permet à tout justiciable de demander au Conseil constitutionnel de vérifier si une disposition législative ne porte pas atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution française.
L’ application effective des droits réclame cependant des moyens concrets, pour aller au-delà du droit apparent.
En France, a été institué un Défenseur des droits, institution indépendante qui a pour mission de défendre les personnes dont les droits ne sont pas respectés et de permettre l’égalité de tous dans l’accès aux droits.
L’accès à la justice et au droit repose aussi sur la généralisation des services d’accueil unique du justiciable, sur un dispositif national d’aide juridictionnelle (prise en charge des frais de justice), ainsi que sur un réseau de maisons ou d’antennes d’accès au droit. Ces lieux d’accès au droit généralistes sont complétés par un encouragement à la création de lieux d’accès au droit spécialisé (au profit des jeunes, des seniors, des femmes victimes de violence, des migrants, des habitants de quartiers urbains sensibles, etc.), permettant ainsi de contribuer aux cibles de divers ODD.
En encourageant les modes alternatifs de règlement des litiges (la conciliation, la médiation…) et en créant des actions de groupe (entre autres dans le domaine environnemental), la loi du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIᵉ siècle a aussi facilité l’accès à la justice et au droit. La loi du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique a, pour sa part, permis notamment de renforcer la protection des « lanceurs d’alerte », par la création d’un statut juridique.
Enfin, pour tendre vers des institutions de plus en plus efficaces et en vue d’un meilleur accès au droit et à la justice, toutes les démarches, civile, pénale ou administrative, sont désormais dématérialisées en France.
En matière de lutte contre le terrorisme, le ministère de l’Intérieur, le ministère des Armées, les services de secours, etc. ont été amenés à créer des dispositifs de prévention, d’alerte et d’intervention, de manière coordonnée. Sur le territoire français et pour faire face à une menace terroriste persistante, la loi du 30 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme a mis fin à l’état d’urgence, qui avait été instauré précédemment. Elle vise à intégrer dans le droit commun des mesures existantes dans ce régime d’exception.
Au plan international, la France, sous l’impulsion des Nations unies, a adopté un certain nombre de dispositions législatives afin de renforcer la lutte contre la corruption et le crime organisé : création des juridictions interrégionales spécialisées en 2004, de l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués en 2010, du parquet national financier en 2013.
L’État a également œuvré à une meilleure coordination des actions et renforcement de la coopération internationale, par exemple en matière de lutte contre le terrorisme et le trafic des migrants ou encore en matière de corruption (Russie, Ukraine) et de criminalité organisée.
L’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique a notamment œuvré à ce que la lutte contre la criminalité environnementale soit une des priorités de sécurité retenues à l’échelle de l’Union européenne.
En matière de réduction des flux financiers illicites, la France a été désignée comme pilote du plan d’action opérationnel relatif à la criminalité financière dans le cadre du cycle politique européen 2018-2021. Cette feuille de route a pour objectif de favoriser la lutte contre le blanchiment par l’amélioration des dispositifs nationaux de pays tiers (ex : échange d’enquêteurs avec Israël afin de procéder à des investigations sur des objectifs communs) et par l’optimisation de la coopération internationale en la matière (ex : avec l’Algérie et le Maroc en matière de saisie des avoirs criminels ou avec la Chine pour lutter contre le crime organisé).
La France apporte aussi son expertise dans de nombreuses enceintes de coopération internationales en matière de trafic d’armes et d’explosifs, par exemple à travers l’action de l’Office central de lutte contre le crime organisé. C’est notamment le cas dans les Balkans qui représentent une source du marché noir des armes en Europe. La France y dispense des formations au profit des services de sécurité intérieure (Serbie), renforce le renseignement criminel (Bosnie-Herzegovine) et y a créé un poste de coordinateur des actions de lutte contre le trafic d’armes.
Enfin, pour une plus grande transparence de son action publique, La France a rejoint en avril 2014 le Partenariat pour un gouvernement ouvert. Il regroupe aujourd’hui 75 pays et des centaines d’organisations de la société civile qui agissent à travers le monde pour la transparence de l’action publique, pour sa co-construction avec la société civile et pour l’innovation démocratique.
Dans le sens d’une démocratie vivante, de plus en plus de consultations citoyennes sont organisées, souvent sous la forme d’États généraux lorsqu’il s’agit de sujets de société majeurs : sur l’agriculture et l’alimentation en 2017, sur la bioéthique en 2018, notamment.
Le comité économique et social européen (CESE) plaide pour une mise en œuvre de l’Agenda 2030 corrélée à une refonte de la gouvernance européenne car :
« Il convient de mettre en place des mécanismes de gouvernance participative fondés sur les principes de transparence et de responsabilisation, afin de veiller à ce que la société civile joue un rôle de premier plan dans la mise en œuvre, le suivi et le réexamen des ODD. Si l’on veut relever ces défis, il convient de développer plus avant les modalités existantes en matière de gouvernance participative et d’association des parties prenantes au niveau de l’UE »
(Brenda King, rapporteur du rapport d’information du CESE sur le thème « Participation de la société civile à la mise en œuvre du programme pour l’après-2015 »)
Au niveau multilatéral, les ONG s’organisent pour donner corps à l’ODD16. C’est le cas par exemple, du Forum international des plateformes Nationales d’ONG (FIP) qui plaide pour la production d’une déclaration commune des ONG lors des Forums politiques de haut-niveau sur les ODD et alerte sur les problèmes de la réduction de l’espace pour la société civile dans le monde.
20% des crédits délégués par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères pour financer des initiatives de la société civile française engagée dans la solidarité internationale sont attribués au secteur des droits humains, de la gouvernance et des populations vulnérables dans les pays en développement.
Consulter les ressources liées à l’ODD16 :
S’appuyer sur l’éducation et la formation tout au long de la vie
Lutter contre le changement climatique et protéger l’atmosphère
Lutter contre les inégalités et la pauvreté et assurer la solidarité et la cohésion sociale
administrateur Publié le : Jeudi 04 mai 2023 @ 12:24:15
¤ Samedi 6 mai à 20h00 sur LCP "Le temps des ouvriers -4- de 1936 à nos jours - 2020 - 60 min"
¤ Samedi 6 mai à 23h20 sur ARTE "Intelligence artificielle: quand les émotions s'en mêlent - 2021 - 60 min"
¤ Lundi 8 mai à 21h05 sur France Culture "Être et savoir, le magazine de l'éducation - 2023 - 55 min"
¤ Vendredi 12 mai à 14h40 sur LCP "Mark Zuckerberg, l'empereur de Facebook - 2023 - 70 min"
¤ Vendredi 12 mai à 21h00 sur France Culture "Le meilleur des mondes - 2023 - 55 min"
Sans oublier Lumni, La terre au carré ainsi que L’Esprit Sorcier
claudeBLADOU Publié le : Mercredi 03 mai 2023 @ 21:14:24
La nature est indispensable à notre survie : elle nous fournit de l’oxygène, régule nos conditions météorologiques, pollinise nos cultures, produit de quoi nous nourrir et nous vêtir. Pourtant, la nature est soumise à une pression croissante. Au total, 75 % de la surface terrestre a été altérée par l’activité humaine, obligeant la faune et la flore à se replier dans des espaces de plus en plus restreints.
Environ 1 million d’espèces animales et végétales sont déjà menacées d’extinction, beaucoup dans les décennies à venir, indique le Rapport 2019 de l’évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques. Le rapport appelle à des changements transformateurs afin de restaurer et de protéger la nature. Il constate que la santé des écosystèmes, dont l’humanité tout entière ainsi que toutes les autres espèces dépendent, se détériore plus rapidement que jamais, affectant les fondements mêmes de nos économies, nos moyens de subsistance, notre sécurité alimentaire, notre santé et notre qualité de vie dans le monde entier.
La déforestation et la désertification — causées par les activités humaines et les changements climatiques — posent des défis majeurs au développement durable et ont des répercussions négatives sur la vie et les moyens de subsistance de millions de personnes. Les forêts sont d’une importance vitale pour le maintien de la vie sur Terre et jouent un rôle majeur dans la lutte contre les changements climatiques. Selon le rapport La Situation des forêts du monde 2020, depuis 1990, quelque 420 millions d’hectares de forêts ont disparu par conversion de ces espaces à d’autres utilisations, notamment agricoles. Nous devons investir dans la restauration des sols afin d’améliorer les moyens de subsistance, de réduire les vulnérabilités et de réduire les risques pour l’économie.
En outre, la santé de notre planète constitue également un facteur important dans l’apparition des zoonoses, c’est-à-dire des maladies qui se transmettent de l’animal à l’homme, et vice-versa. À mesure que nous empiétons sur des écosystèmes fragiles, nous multiplions les contacts entre l’humain et la faune sauvage, ce qui permet aux agents pathogènes présents dans la faune sauvage de se propager au bétail et à l’homme, augmentant ainsi le risque d’apparition et de propagation des maladies.
https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/biodiversity/
15.1 D’ici à 2020, garantir la préservation, la restauration et l’exploitation durable des écosystèmes terrestres et des écosystèmes d’eau douce et des services connexes, en particulier les forêts, les zones humides, les montagnes et les zones arides, conformément aux obligations découlant des accords internationaux
15.2 D’ici à 2020, promouvoir la gestion durable de tous les types de forêt, mettre un terme à la déforestation, restaurer les forêts dégradées et accroître considérablement le boisement et le reboisement au niveau mondial
15.3 D’ici à 2030, lutter contre la désertification, restaurer les terres et sols dégradés, notamment les terres touchées par la désertification, la sécheresse et les inondations, et s’efforcer de parvenir à un monde neutre en matière de dégradation des terres.
15.4 D’ici à 2030, assurer la préservation des écosystèmes montagneux, notamment de leur biodiversité, afin de mieux tirer parti de leurs bienfaits essentiels pour le développement durable
15.5 Prendre d’urgence des mesures énergiques pour réduire la dégradation du milieu naturel, mettre un terme à l’appauvrissement de la biodiversité et, d’ici à 2020, protéger les espèces menacées et prévenir leur extinction
15.6 Favoriser le partage juste et équitable des bénéfices découlant de l’utilisation des ressources génétiques et promouvoir un accès approprié à celles-ci, ainsi que cela a été décidé à l’échelle internationale
15.7 Prendre d’urgence des mesures pour mettre un terme au braconnage et au trafic d’espèces végétales et animales protégées et s’attaquer au problème sous l’angle de l’offre et de la demande
15.8 D’ici à 2020, prendre des mesures pour empêcher l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, atténuer sensiblement les effets que ces espèces ont sur les écosystèmes terrestres et aquatiques et contrôler ou éradiquer les espèces prioritaires
15.9 D’ici à 2020, intégrer la protection des écosystèmes et de la biodiversité dans la planification nationale, dans les mécanismes de développement, dans les stratégies de réduction de la pauvreté et dans la comptabilité
15.a Mobiliser des ressources financières de toutes provenances et les augmenter nettement pour préserver la biodiversité et les écosystèmes et les exploiter durablement
15.b Mobiliser d’importantes ressources de toutes provenances et à tous les niveaux pour financer la gestion durable des forêts et inciter les pays en développement à privilégier ce type de gestion, notamment aux fins de la préservation des forêts et du reboisement
15.c Apporter, à l’échelon mondial, un soutien accru à l’action menée pour lutter contre le braconnage et le trafic d’espèces protégées, notamment en donnant aux populations locales d’autres moyens d’assurer durablement leur subsistance
Le quinzième objectif vise à mettre en place une gestion durable des écosystèmes terrestres (forêts et montagnes) en préservant la biodiversité et les sols et limitant les impacts de long terme des catastrophes naturelles. Il appelle à ce que la protection des écosystèmes et de la biodiversité soit intégrée dans les planifications nationales et stratégies de réduction de la pauvreté. L’ODD15 souligne l’importance de protéger les espèces menacées via une coopération internationale renforcée pour lutter contre le braconnage et le trafic et mettre en place des mesures de contrôle, voire d’éradication, d’espèces exotiques envahissantes néfastes pour les écosystèmes.
Titre de la cible | Descriptif de la cible |
---|---|
Préservation des écosystèmes terrestres | 15.1 : D’ici à 2020, garantir la préservation, la restauration et l’exploitation durable des écosystèmes terrestres et des écosystèmes d’eau douce et des services connexes, en particulier les forêts, les zones humides, les montagnes et les zones arides, conformément aux obligations découlant des accords internationaux |
Gestion durable des forêts | 15.2 : D’ici à 2020, promouvoir la gestion durable de tous les types de forêt, mettre un terme à la déforestation, restaurer les forêts dégradées et accroître considérablement le boisement et le reboisement au niveau mondial |
Dégradation des sols | 15.3 : D’ici à 2030, lutter contre la désertification, restaurer les terres et sols dégradés, notamment les terres touchées par la désertification, la sécheresse et les inondations, et s’efforcer de parvenir à un monde sans dégradation des sols |
Écosystèmes montagneux | 15.4 : D’ici à 2030, assurer la préservation des écosystèmes montagneux, notamment de leur biodiversité, afin de mieux tirer parti de leurs bienfaits essentiels pour le développement durable |
Biodiversité et espèces menacées | 15.5 : Prendre d’urgence des mesures énergiques pour réduire la dégradation du milieu naturel, mettre un terme à l’appauvrissement de la biodiversité et, d’ici à 2020, protéger les espèces menacées et prévenir leur extinction |
Ressources génétiques | 15.6 : Favoriser le partage juste et équitable des bénéfices découlant de l’utilisation des ressources génétiques et promouvoir un accès approprié à celles-ci, ainsi que cela a été décidé à l’échelle internationale |
Braconnage et trafics d’espèces protégées | 15.7 : Prendre d’urgence des mesures pour mettre un terme au braconnage et au trafic d’espèces végétales et animales protégées et s’attaquer au problème sous l’angle de l’offre et de la demande |
Espèces envahissantes | 15.8 : D’ici à 2020, prendre des mesures pour empêcher l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, atténuer sensiblement les effets que ces espèces ont sur les écosystèmes terrestres et aquatiques et contrôler ou éradiquer les espèces prioritaires |
Intégration de la biodiversité dans les politiques | 15.9 : D’ici à 2020, intégrer la protection des écosystèmes et de la biodiversité dans la planification nationale, dans les mécanismes de développement, dans les stratégies de réduction de la pauvreté et dans la comptabilité |
Financement (Biodiversité) | 15.a : Mobiliser des ressources financières de toutes provenances et les augmenter nettement pour préserver la biodiversité et les écosystèmes et les exploiter durablement |
Financement (Forêts) | 15.b : Mobiliser d’importantes ressources de toutes provenances et à tous les niveaux pour financer la gestion durable des forêts et inciter les pays en développement à privilégier ce type de gestion, notamment aux fins de la préservation des forêts et du reboisement |
Moyens dans la lutte contre le braconnage | 15.c : Apporter, à l’échelon mondial, un soutien accru à l’action menée pour lutter contre le braconnage et le trafic d’espèces protégées, notamment en donnant aux populations locales d’autres moyens d’assurer durablement leur subsistance |
Les indicateurs de suivi mondial des 17 Objectifs de développement durable ne conviennent pas nécessairement à la situation et enjeux de chaque pays. Des déclinaisons ont été proposée aux échelles européenne et française.
Les 17 objectifs de l’Agenda 2030 sont imbriqués et indissociables. Pour la bonne atteinte d’un ODD, la prise en compte de ses relations avec chacun des 16 autres est essentielle. Chaque ODD est donc directement ou indirectement impacté par les autres.
Sous forme de « rosace », ces animations servent à identifier les connexions ou « interrelations » existantes entre un ODD précis et chacun des 16 autres et mettre en lumière les sujets communs entre objectif. Elles donnent à l’utilisateur des pistes sur la meilleure manière de mettre en œuvre un ODD pour en atteindre un autre.
Cliquer sur télécharger pour Télécharger(PDF, 777.6 ko)le document de la figure 78
Pour aller plus loin… Une animation pour comprendre les interrelations entre cet ODD et les autres
La France est riche d’un patrimoine naturel exceptionnel par sa diversité. C’est un des dix-huit pays « mégadivers » du monde abritant plus de 1 % des espèces vasculaires endémiques. Cette richesse s’explique par le fait que la France, en tant que deuxième puissance maritime mondiale, dispose de cinq « hotspots » de biodiversité en Méditerranée et en outremer. Elle fait également partie des dix pays présentant le plus grand nombre d’espèces menacées.
En 2015, le Museum National d’Histoire Naturelle a recensé 160 612 espèces de faune, flore et fonge, terrestres et marines, sur le territoire français : 88 922 espèces en métropole et 76 521 en Outre-Mer. En outre, 367 espèces nouvelles pour la science on été répertoriées, soit en moyenne une espèce par jour.
Ces chiffres confirment la richesse de la biodiversité de métropole et d’Outre-mer, mais aussi sa fragilité. Ainsi le territoire français est-il concerné par 1 260 espèces éteintes ou menacées au niveau mondial.
Adopter une approche écosystémique et lutter contre la dégradation des milieux apparaissent aussi comme des enjeux centraux de préservation de la biodiversité, face à l’artificialisation des sols.
L’approche nationale ne recoupe pas exactement les cibles de l’ODD15. Cela s’explique par la préexistence d’une politique nationale de conservation de la biodiversité antérieure à l’adoption de l’Agenda 2030.
9,3 %des sols français sont artificialisés en 2014 (ministère de la Transition écologique et solidaire, 2016).
Environ 1,8 million d’espèces différentes ont été décrites sur notre planète, dont 280 000 dans les mers et les océans. Les spécialistes estiment que 5 à 100 millions d’espèces peuplent notre planète alors qu’ils décrivent, chaque année, de l’ordre de 15 000 espèces nouvelles.
Dans le même temps, les experts indiquent que la moitié des espèces vivantes pourrait disparaître d’ici un siècle, compte tenu du rythme actuel d’extinction 100 à 1 000 fois supérieur au taux naturel. Certains scientifiques parlent d’ailleurs d’une possible prochaine sixième extinction de masse des espèces, après celle des dinosaures il y a 65 millions d’années.
La dynamique actuelle est d’ailleurs beaucoup plus rapide (l’extinction des dinosaures s’est étalée sur plusieurs centaines de milliers d’années) et elle est quasi exclusivement liée aux activités humaines.
L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) propose un inventaire mondial de l’état de conservation des espèces et une liste rouge mondiale des espèces menacées.
En 2016, près de 30 % des 85 000 espèces étudiées par l’UICN sont menacées, dont 25 % des mammifères, 13 % des oiseaux, 34 % des conifères pour ne citer qu’elles.
Les milieux naturels sont également fragilisés ou détruits par les activités humaines : sur l’ensemble de la planète, 60 % d’entre eux ont été dégradés au cours des cinquante dernières années et près de 70 % sont exploités au-delà de leur capacité, tels les milieux forestiers.
La neutralité en matière de dégradation des terres (cible ODD 15.3) est un nouveau paradigme destiné à enrayer la perte continue de terres saines. L’intention est de contrebalancer les pertes par des gains afin de parvenir à une situation où les terres saines et productives ne subissent plus aucune perte nette. À ce jour, 113 pays ont convenu de faire de transposer cette cible en objectif national d’action.
En France, la loi relative à la protection de la nature de 1976 a constitué une étape clef de la prise de conscience par la société française des enjeux de conservation de la nature, et du lancement d’une politique structurée de préservation des habitats et des espèces. Le dynamisme des partenariats entre la société civile et les autorités a permis de mettre en place des processus innovants. L’architecture de cette politique repose sur :
La politique française de la biodiversité a été complétée par la Loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages ; elle s’articule autour de six grands principes :
La mise en œuvre de ce cadre national peut compter depuis 2017 sur la toute nouvelle Agence française pour la biodiversité créée par la loi de 2016. Elle vient en appui aux acteurs publics mais travaille également en partenariat étroit avec les acteurs socio-économiques. Elle a aussi vocation à aller à la rencontre du public pour mobiliser les citoyens en faveur de la biodiversité.
En complément, le ministère en charge de l’écologie a lancé au printemps 2018, une stratégie de mobilisation de la France en faveur de la préservation la biodiversité.
Afin d’identifier des mesures complémentaires en transversalité avec les autres ministères, un comité interministériel sur la biodiversité est créé cette même année. il se réunira régulièrement, notamment pour préparer l’échéance de la COP15 sur la biodiversité prévue en Chine en 2020.
À l’échelle internationale, la France a intensifié sa mobilisation pour la lutte contre la déforestation en s’associant aux Déclarations d’Amsterdam (dont elle assure la présidence au premier semestre 2018) et en prenant l’engagement de mettre fin à l’importation de produits contribuant à la déforestation (Plan national sur le climat, 2017).
La France est également active dans les travaux des conventions internationales relatives à la protection de la biodiversité. L’ensemble des obligations découlant de ces cadres sont reprises, à la fois dans les politiques européennes et françaises relatives à la biodiversité.
La France est en outre membre de différentes coalitions pour la préservation des espèces. A titre d’exemple, le Partenariat pour la Survie des Grands Singes, qui regroupe 100 acteurs à travers le monde (État, organismes de conservations, entreprises, etc.) a été créé au sein de l’ONU en 2001 pour assurer la survie à long terme des grands singes, ainsi que de leurs habitats en Afrique et en Asie.
La France accueillera en juin 2020, à Marseille, le prochain Congrès mondial de la nature organisé tous les 4 ans par l’Union internationale pour la conservation de la nature. Un tel évènement constituera une opportunité pour mobiliser la société civile en amont de l’adoption d’un nouveau cadre stratégique mondial pour la biodiversité lors de la COP15.
En 2016, la France a dépassé l’« objectif » de doublement de ses flux financiers (211 millions d’euros) en faveur de la biodiversité fixé lors de la COP11 d’Hyderabad en 2012. La poursuite de cet effort est inscrite dans les conclusions du Comité interministériel de la coopération internationale et du développement en 2018.
En 2016, La France a engagé 381 millions d’euros (dont 44 % en Afrique) en faveur de la mise en œuvre de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification dans les pays en développement.
Les collectivités se sont engagées pour la protection et la gestion du patrimoine naturel à travers la création de réserves naturelles régionales (au 1er août 2017, on compte 170 réserves naturelles régionales couvrant 39 568 hectares en France) ou encore via la mise en œuvre d’une politique sur les espaces naturels sensibles qui concerne 73 % des départements (source : UICN). Elles ont également pris des initiatives volontaires comme la création d’observatoires de la biodiversité, la préservation de corridors écologiques, ou l’élaboration de stratégies régionales pour la biodiversité.
De nombreuses ONG environnementales françaises s’impliquent pour la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles : la Fondation Nature Environnement (FNE), l’association Humanité et Biodiversité, la Fondation pour la nature et l’homme (FNH), la Ligue de protection des oiseaux (LPO) sont particulièrement engagées dans le dialogue national environnemental sur ces sujets, notamment dans le cadre du Conseil national de la transition écologique.
La loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages précédemment évoquée institue par ailleurs deux instances nationales aux missions bien distinctes :
Consulter les ressources liées à l’ODD15 :
Préserver la biodiversité, les milieux et les ressources
Soutenir des modes de production et de consommation responsables
administrateur Publié le : Jeudi 13 avril 2023 @ 21:09:59
L’océan est à la base des phénomènes mondiaux qui rendent notre planète habitable pour l’humanité. L’eau de pluie, l’eau potable, les conditions météorologiques, le climat, les côtes, une grande partie de nos aliments et même l’oxygène de l’air que nous respirons, tous sont fournis et régulés par les océans.
La gestion prudente de cette ressource vitale mondiale est un élément clé pour un avenir durable. Cependant, à l’heure actuelle, les eaux côtières se détériorent continuellement à cause de la pollution, et l’acidification des océans a un effet de confrontation sur le fonctionnement des écosystèmes et de la biodiversité. Cela a également un impact négatif sur la pêche artisanale.
La sauvegarde de notre océan doit rester une priorité. De plus, la biodiversité marine est essentielle à la santé des hommes et à celle de notre planète. Les aires marines protégées doivent être gérées efficacement et dotées de ressources suffisantes. De même, des réglementations doivent être mises en place pour réduire la surpêche, la pollution marine et l’acidification des océans.
https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/oceans/
14.1 D’ici à 2025, prévenir et réduire nettement la pollution marine de tous types, en particulier celle résultant des activités terrestres, y compris les déchets en mer et la pollution par les nutriments
14.2 D’ici à 2020, gérer et protéger durablement les écosystèmes marins et côtiers, notamment en renforçant leur résilience, afin d’éviter les graves conséquences de leur dégradation et prendre des mesures en faveur de leur restauration pour rétablir la santé et la productivité des océans
14.3 Réduire au maximum l’acidification des océans et lutter contre ses effets, notamment en renforçant la coopération scientifique à tous les niveaux
14.4 D’ici à 2020, réglementer efficacement la pêche, mettre un terme à la surpêche, à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et aux pratiques de pêche destructrices et exécuter des plans de gestion fondés sur des données scientifiques, l’objectif étant de rétablir les stocks de poissons le plus rapidement possible, au moins à des niveaux permettant d’obtenir un rendement constant maximal compte tenu des caractéristiques biologiques
14.5 D’ici à 2020, préserver au moins 10 % des zones marines et côtières, conformément au droit national et international et compte tenu des meilleures informations scientifiques disponibles
14.6 D’ici à 2020, interdire les subventions à la pêche qui contribuent à la surcapacité et à la surpêche, supprimer celles qui favorisent la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et s’abstenir d’en accorder de nouvelles, sachant que l’octroi d’un traitement spécial et différencié efficace et approprié aux pays en développement et aux pays les moins avancés doit faire partie intégrante des négociations sur les subventions à la pêche menées dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce
14.7 D’ici à 2030, faire mieux bénéficier les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés des retombées économiques de l’exploitation durable des ressources marines, notamment grâce à une gestion durable des pêches, de l’aquaculture et du tourisme
14.a Approfondir les connaissances scientifiques, renforcer les capacités de recherche et transférer les techniques marines, conformément aux Critères et principes directeurs de la Commission océanographique intergouvernementale concernant le transfert de techniques marines, l’objectif étant d’améliorer la santé des océans et de renforcer la contribution de la biodiversité marine au développement des pays en développement, en particulier des petits États insulaires en développement et des pays les moins avancés
14.b Garantir aux petits pêcheurs l’accès aux ressources marines et aux marchés
14.c Améliorer la conservation des océans et de leurs ressources et les exploiter de manière plus durable en application des dispositions du droit international, énoncées dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, qui fournit le cadre juridique requis pour la conservation et l’exploitation durable des océans et de leurs ressources, comme il est rappelé au paragraphe 158 de « L’avenir que nous voulons »
Le quatorzième objectif promeut la conservation et l’exploitation durable des écosystèmes marins et côtiers, selon trois ambitions fondatrices : une gestion plus durable des ressources via la préservation de 10 % des zones marines et côtières, la lutte contre la surpêche et la pêche illicite ; l’accélération des recherches scientifiques et du transfert de techniques pour renforcer la résilience des écosystèmes et réduire au maximum l’acidification des océans ; la conception de la gestion durable des ressources marines comme une opportunité de développement économique et touristique pour les petits États insulaires et les pays les moins avancées.
Titre de la cible | Descriptif de la cible |
---|---|
Pollutions marines | 14.1 D’ici à 2025, prévenir et réduire nettement la pollution marine de tous types, en particulier celle résultant des activités terrestres, y compris les déchets en mer et la pollution par les nutriments |
Écosystèmes marins et côtiers | 14.2 D’ici à 2020, gérer et protéger durablement les écosystèmes marins et côtiers, notamment en renforçant leur résilience, afin d’éviter les graves conséquences de leur dégradation et prendre des mesures en faveur de leur restauration pour rétablir la santé et la productivité des océans |
Acidification des océans | 14.3 Réduire au maximum l’acidification des océans et lutter contre ses effets, notamment en renforçant la coopération scientifique à tous les niveaux |
Réglementation de la pêche | 14.4 D’ici à 2020, réglementer efficacement la pêche, mettre un terme à la surpêche, à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et aux pratiques de pêche destructrices et exécuter des plans de gestion fondés sur des données scientifiques, l’objectif étant de rétablir les stocks de poissons le plus rapidement possible, au moins à des niveaux permettant d’obtenir un rendement constant maximal compte tenu des caractéristiques biologiques |
Préservation de zones marines | 14.5 D’ici à 2020, préserver au moins 10 % des zones marines et côtières, conformément au droit national et international et compte tenu des meilleures informations scientifiques disponibles |
Subventions nuisibles à la pêche | 14.6 D’ici à 2020, interdire les subventions à la pêche qui contribuent à la surcapacité et à la surpêche, supprimer celles qui favorisent la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et s’abstenir d’en accorder de nouvelles, sachant que l’octroi d’un traitement spécial et différencié efficace et approprié aux pays en développement et aux pays les moins avancés doit faire partie intégrante des négociations sur les subventions à la pêche menées dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce |
Petits États insulaires | 14.7 D’ici à 2030, faire mieux bénéficier les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés des retombées économiques de l’exploitation durable des ressources marines, notamment grâce à une gestion durable des pêches, de l’aquaculture et du tourisme |
Recherche et transferts de techniques marines | 14.a Approfondir les connaissances scientifiques, renforcer les capacités de recherche et transférer les techniques marines, conformément aux Critères et principes directeurs de la Commission océanographique intergouvernementale concernant le transfert de techniques marines, l’objectif étant d’améliorer la santé des océans et de renforcer la contribution de la biodiversité marine au développement des pays en développement, en particulier des petits États insulaires en développement et des pays les moins avancés |
Préservation de la pêche artisanale | 14.b Garantir aux petits pêcheurs l’accès aux ressources marines et aux marchés |
Droit de la mer | 14.c Améliorer la conservation des océans et de leurs ressources et les exploiter de manière plus durable en application des dispositions du droit international, énoncées dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, qui fournit le cadre juridique requis pour la conservation et l’exploitation durable des océans et de leurs ressources, comme il est rappelé au paragraphe 158 de « L’avenir que nous voulons » |
Les indicateurs de suivi mondial des 17 Objectifs de développement durable ne conviennent pas nécessairement à la situation et enjeux de chaque pays. Des déclinaisons ont été proposée aux échelles européenne et française.
La France dispose d’un domaine maritime de 11 millions de km², dont 97 % dans les Outre-mer,. C’est le deuxième domaine maritime du monde après celui des États-Unis, ce qui lui confère une grande responsabilité vis-à-vis de l’ODD14.
10 % des récifs coralliens et 20 % des atolls de la planète sont localisés dans les eaux françaises. Près de 10 % de la diversité mondiale des espèces marines y est présente.
Il convient de respecter un juste équilibre entre la préservation de cette biodiversité exceptionnelle d’une part, et l’exploitation des ressources marines d’autre part. Cette dernière constitue en effet une source d’emploi et de revenus essentielles. Les travaux de l’initiative française pour les récifs coralliens (Ifrecor) souligne l’importance de la pêche côtière lagunaire commerciale et vivrière, avec une estimation des services rendus en la matière par les écosystèmes coralliens de plus de 215 milliards d’euros annuels.
Pour protéger la biodiversité marine et ses externalités positives, la France a choisi de mener une politique volontariste de création et de gestion d’aires marines protégées dans toutes ses eaux, métropolitaines et ultra-marines.
La cinquième plus grande réserve marine dans le monde se situe ainsi désormais dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
240 000des espèces marines répertoriées au plan mondial sont abritées dans les zones économiques exclusives françaises (EFESE-MER).
Le climat, la météo, les ressources naturelles, une grande partie de notre nourriture, et même l’oxygène de l’air dépendent directement ou indirectement de l’écosystème marin et aquatique.
En effet, 70,8 % de la surface de la Terre sont recouverts par l’océan qui joue un rôle climatique majeur.
Les populations vivant sur les zones littorales (un habitant sur deux) bénéficient de facilités pour le transport, l’alimentation (ressources marines issues de la pêche) et de l’installation de sources d’énergie renouvelables (ODD7). Mais elles sont aussi susceptibles d’être concernées par des phénomènes météorologiques spécifiques (tels que les cyclones, les tsunamis, l’augmentation du niveau des océans).
Les océans absorbent environ 30 % du CO2 émis par les activités humaines. L’acidité des océans a ainsi été multipliée par 3 depuis le début de la révolution industrielle, du fait de la pollution des eaux (activités maritimes, rejets polluants…). À cela s’ajoute des phénomènes de destruction ou de dégradation des espaces marins et littoraux (notamment par l’artificialisation du littoral ou la périurbanisation).
L’enjeu de la pêche est également majeur, 30 % des stocks mondiaux de poisson étant surexploités. La consommation de poissons par habitant est passée de 9,9 kg dans les années 1960 (5,2 kg dans les régions en développement) à 19,7 kg en 2013 (18,8 kg dans les régions en développement).
70,8 %de la surface de la Terre est recouverte par l’océan.
Sur le territoire national, l’État français a défini une stratégie de la mer et du littoral qui doit conduire à la planification équilibrée des zones marines et côtières pour maintenir le bon état écologique du milieu marin sur les quatre façades métropolitaines et les bassins ultra-marins (14.2). Elle y promeut une politique ambitieuse de préservation des rivages et de la biodiversité, y compris en Outre-mer pour la protection des récifs coralliens et des mangroves (plus du tiers sont désormais protégés et confiés au conservatoire du littoral) et ambitionne une couverture de 32 % de ses eaux sous juridiction par des aires marines protégées (14.2 et 14.5).
La France lutte contre les pollutions d’origine tellurique, maritime et le bruit sous-marin et a interdit les sacs plastiques à usage unique (14.1). Elle soutient également l’approche écosystémique des ressources marines et côtières et une gestion de la pêche et de l’aquaculture fondée sur les meilleurs avis scientifiques.
Ci-après est proposé un panorama non exhaustif des politiques publiques françaises contribuant à l’ODD14 :
À l’international, la France s’engage dans différentes dynamiques internationales comme la coalition internationale « Stop aux déchets plastiques » ou encore l’Alliance d’initiatives Océan et Climat. La France a initié, via le conservatoire du littoral, le programme international SMILO des petites îles durables et résilientes et soutient le renforcement des capacités et l’implication des communautés locales dans les îles du Pacifique au travers de projets pilotes aux Fidji, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et au Vanuatu. La France a soutenu le principe proposé par l’UNESCO visant à consacrer la prochaine décennie aux sciences océaniques et à mettre l’accent sur les interrelations entre l’océan, le climat et la biodiversité ; elle a rejoint la coalition contre l’acidification.
En outre, via la ratification de plusieurs conventions internationales notamment avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation, la France participe avec 24 autres pays à une lutte coordonnée contre la pêche illégale, particulièrement nocive. Au-delà, la France soutient avec l’Union européenne (UE) l’adoption par les organisations régionales de gestion des pêches de dispositifs de lutte contre la pêche illicite, de règles de gestion fondées sur l’approche de précaution et la gestion écosystémique.
Au niveau communautaire, la France met en œuvre la politique européenne sur la viabilité économique et sociale de la filière pêche. Ainsi chaque année, les 28 États membres de l’UE s’accordent sur la quantité maximale qu’il est raisonnable de pêcher dans une zone définie afin d’assurer la pérennité de l’exploitation des différents poissons. La politique commune de la pêche a fixé pour objectif que tous les stocks soient pêchés à des niveaux durables d’ici à 2020. L’UE a réalisé d’important progrès au cours des dernières années, puisque 53 espèces de poissons sont désormais exploités de manière durable, contre 5 en 2009.
Concernant la lutte contre la pollution maritime, la France est partie contractante à six conventions des mers régionales sur les dix-huit existantes considérées par les Nations unies comme stratégiques pour la mise en œuvre de l’ODD14 (conventions pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est, de Barcelone, de Nairobi, de Carthagène, etc.). Elle s’attache à y promouvoir et valoriser les meilleures pratiques, en particulier dans la lutte contre les pollutions, l’eutrophisation et les déchets plastiques, la promotion des aires marines protégées et la préservation des écosystèmes emblématiques (comme les posidonies en Méditerranée ou les récifs coralliens et les mangroves dans les zones tropicales).
Pour appuyer le développement des pays du Sud, la France appuie les accords de partenariat de pêche durable de l’Union européenne, qui allouent en moyenne 30 millions d’euros par an à douze pays en développement pour mettre en place une gestion durable de leurs activités de pêche.
Le référentiel développé depuis 2019 par le ministère de la mer (direction des affaires maritimes) et la Fondation de la mer avec l’appui du Boston consulting group, est disponible. Il permet d’évaluer l’impact des entreprises sur l’océan selon les cibles de l’ODD 14 de l’Agenda 2030.
Le label « Ocean approved® » mis en place en 2021 permet aux entreprises de s’engager pour réduire leur impact sur les océans et de rendre visible leur engagement. Ce label à vocation à être déployé à l’échelle internationale.
Le programme scientifique EFESE-mer sur les écosystèmes marins et littoraux a démarré ses travaux en septembre 2015. Il est piloté par l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) en collaboration avec l’Université de Brest et l’Agence française pour la biodiversité. Le programme évalue les grandes catégories d’écosystèmes marins et leurs services rendus.
L’Alliance Océan -Climat, qui bénéficie d’un ancrage international fort en lien avec l’Unesco est une communauté d’acteurs publics et privés convaincus de la nécessité d’une collaboration structurante pour accélérer la lutte contre le changement climatique. Elle a notamment permis d’accélérer la mobilisation de la communauté scientifique internationale pour la connaissance des liens océan et climat et de lancer des initiatives structurantes dans différentes régions de l’océan mondial sur des thématiques en lien avec les écosystèmes et les activités maritimes très largement portées par des acteurs de la société civile regroupés dans la Plateforme océan et climat.
Planète mer, association loi 1901 marseillaise, a organisé en décembre 2017 une grande journée nationale dédiée aux sciences participatives en milieu marin et littoral pour donner la parole à toutes celles et ceux, professionnel(le)s et citoyen(ne)s, qui se préoccupent du sujet.
D’autres organisations non-gouvernementales, comme Surfrider Foundation Europe développent des expertises et solutions pour la protection des océans.
Reef Check France est un programme d’évaluation international de l’état de santé des récifs coralliens mené par les plongeurs amateurs et encadré par des associations et des experts ; sur l’île de la Réunion, l’Agence pour la recherche et la valorisation marines coordonne ce projet. Ses résultats sont intégrés dans les suivis de l’état de santé des écosystèmes coralliens assurés dans le cadre de l’Ifrecor, lui même venant alimenter le réseau mondial de suivi de l’Initiative internationale pour les récifs coralliens.
Consulter les ressources liées à l’ODD14 :
Soutenir des modes de production et de consommation responsables
administrateur Publié le : Jeudi 30 mars 2023 @ 21:03:52
L’année 2019 a été la deuxième année la plus chaude de l’histoire et marque la fin d’une décennie (2010- 2019) de chaleur exceptionnelle.
Les niveaux de dioxyde de carbone (CO2) et d’autres gaz à effet de serre enregistrés dans l’atmosphère ont atteint de nouveaux records en 2019.
Les changements climatiques affectent désormais tous les pays sur tous les continents. Ils perturbent les économies nationales et affectent des vies, tandis que les conditions météorologiques changent, le niveau de la mer monte et que les phénomènes météorologiques deviennent plus extrêmes.
Bien que les émissions de gaz à effet de serre devraient diminuer d’environ 6 % en 2020 en raison des restrictions de déplacement et du ralentissement des activités économiques liés à la pandémie de COVID-19, cette amélioration n’est que temporaire. Les changements climatiques ne connaissent aucun répit. Une fois que l’économie mondiale commencera à se remettre de la pandémie, les émissions devraient revenir à des niveaux plus élevés.
Pour sauver des vies et des moyens de subsistance, il faut agir de toute urgence pour lutter à la fois contre la pandémie et contre l’urgence climatique.
À ce titre, l’objectif de l’Accord de Paris, adopté en 2015, est d’intensifier la réponse planétaire à la menace des changements climatiques en maintenant l’augmentation de la température mondiale bien en dessous de 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels. De plus, l’Accord vise à affermir la capacité des pays à répondre aux conséquences des changements climatiques grâce à la mise en place de flux financiers adéquats, d’une nouvelle architecture technologique et d’un cadre amélioré de renforcement des capacités.
https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/climate-change-2/
13.1 Renforcer, dans tous les pays, la résilience et les capacités d’adaptation face aux aléas climatiques et aux catastrophes naturelles liées au climat
13.2 Incorporer des mesures relatives aux changements climatiques dans les politiques, les stratégies et la planification nationales
13.3 Améliorer l’éducation, la sensibilisation et les capacités individuelles et institutionnelles en ce qui concerne l’adaptation aux changements climatiques, l’atténuation de leurs effets et la réduction de leur impact et les systèmes d’alerte rapide
13.a Mettre en œuvre l’engagement que les pays développés parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ont pris de mobiliser ensemble auprès de multiples sources 100 milliards de dollars des États-Unis par an d’ici à 2020 pour répondre aux besoins des pays en développement en ce qui concerne les mesures concrètes d’atténuation et la transparence de leur mise en œuvre et rendre le Fonds vert pour le climat pleinement opérationnel en le dotant dans les plus brefs délais des moyens financiers nécessaires
13.b Promouvoir des mécanismes de renforcement des capacités afin que les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement se dotent de moyens efficaces de planification et de gestion pour faire face aux changements climatiques, l’accent étant mis notamment sur les femmes, les jeunes, la population locale et les groupes marginalisés
*Reconnaissant que la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques est la principale instance internationale et intergouvernementale chargée de négocier la réponse mondiale au changement climatique.
Le treizième objectif vise à renforcer la résilience et la capacité d’adaptation des pays face aux aléas et catastrophes climatiques avec un focus sur le renforcement des capacités des pays les moins avancés et des petits États insulaires en développement. Cette ambition se traduit à chaque échelle : via le renforcement de la coopération internationale au travers notamment de l’opérationnalisation du fonds vert ; dans l’élaboration des politiques et planifications nationales, via la sensibilisation des citoyens et la mise en place de systèmes d’alertes rapides.
Titre de la cible | Descriptif de la cible |
---|---|
Résilience et adaptation | 13.1 : Renforcer, dans tous les pays, la résilience et les capacités d’adaptation face aux aléas climatiques et aux catastrophes naturelles liées au climat. |
Politiques climatiques | 13.2 : Incorporer des mesures relatives aux changements climatiques dans les politiques, les stratégies et la planification nationales. |
Éducation et capacité d’action | 13.3 : Améliorer l’éducation, la sensibilisation et les capacités individuelles et institutionnelles en ce qui concerne l’adaptation aux changements climatiques, l’atténuation de leurs effets et la réduction de leur impact et les systèmes d’alerte rapide. |
Fonds vert | 13.a : Mettre en œuvre l’engagement que les pays développés parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ont pris de mobiliser ensemble auprès de multiples sources 100 milliards de dollars des États-Unis par an d’ici à 2020 pour répondre aux besoins des pays en développement en ce qui concerne les mesures concrètes d’atténuation et la transparence de leur mise en œuvre et rendre le Fonds vert pour le climat pleinement opérationnel en le dotant dans les plus brefs délais des moyens financiers nécessaires. |
Renforcement des capacités | 13.b : Promouvoir des mécanismes de renforcement des capacités afin que les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement se dotent de moyens efficaces de planification et de gestion pour faire face aux changements climatiques, l’accent étant mis notamment sur les femmes, les jeunes, la population locale et les groupes marginalisés. |
Les indicateurs de suivi mondial des 17 Objectifs de développement durable ne conviennent pas nécessairement à la situation et enjeux de chaque pays. Des déclinaisons ont été proposée aux échelles européenne et française.
En 2015, la France a produit 0,9% des émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales pour une part du PIB mondial de 3,5%, ce qui la place parmi les pays les moins intensifs en émissions de GES. Ces émissions proviennent essentiellement des secteurs du transport, du résidentiel tertiaire, de l’agriculture et de l’industrie. Quant aux émissions relatives à la consommation des ménages, elles restent élevées compte tenu des GES issus de la production de biens importés.
Or, sans réduction drastique des émissions de GES, les coûts économiques, sociaux et environnementaux du changement climatique seront conséquents. Il est donc impératif d’agir pour limiter au maximum le changement climatique.
Pour autant, la politique d’atténuation présente des interactions fortes avec les réalités économiques, sociales et environnementales, qu’il convient d’anticiper pour réussir au mieux la transition écologique et solidaire en France.
Un avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE) en date 2015 rappelle que la mondialisation complexifie la démarche de réduction, sur le plan économique. Selon l’avis du CESE, l’effort requis pour faire diminuer les émissions en France est susceptible de pénaliser à court terme l’économie française, particulièrement certains secteurs émetteurs soumis à la concurrence mondiale si des dispositifs d’accompagnement ne sont pas mis en œuvre.
Quant à l’enjeu social de la réduction des émissions, toujours selon le CESE, il porte notamment sur l’évolution des emplois, des qualifications et l’organisation du travail. Il concerne aussi le vivre-ensemble, et la capacité de la société à répondre positivement à un défi collectif.
La France a adopté le 17 août 2015 la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte qui vise à développer une économie bas-carbone avec pour objectif ambitieux de réduire les émissions de 40% d’ici 2030 par rapport à la quantité émise en 1990. Depuis, la France a rehaussé son niveau d’ambition pour contribuer à l’atteinte des nouveaux objectifs issus de l’accord de Paris, en visant désormais la neutralité carbone à l’horizon 2050, c’est-à-dire « trouver un équilibre entre les émissions de l’Homme et la capacité des écosystèmes à absorber du carbone. ».
Dans cette perspective, le Plan Climat du Gouvernement, publié en juillet 2017 pose les bases d’un nouveau modèle de prospérité, plus économe en énergie et en ressources naturelles, et saisir les opportunités offertes en termes d’innovation, d’investissement et de création d’emplois. Il propose un changement profond pour les principaux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre : bâtiment, transport, énergie, agriculture et forêt, industrie et déchets. La solidarité avec les plus vulnérables et les plus modestes, au Nord comme au Sud, est un fil rouge pour l’ensemble des actions prévues par le plan, pour ne laisser personne de côté et apporter des solutions à tous.
109,8grammes de CO2 se dispersent à chaque kilomètre réalisé par un véhicule en moyenne en France (contre 114, 2 en 2015) (Eurostat, 2018).
L’Agenda 2030 place le climat au cœur du développement. La température à la surface de la planète a déjà augmenté de 1,1°C par rapport aux niveaux préindustriels, et ne doit pas dépasser 2°C et si possible 1,5°C pour respecter l’Accord de Paris, entré en vigueur moins d’une année après son adoption lors de la COP21.
Sécheresses, inondations, élévation du niveau de la mer, cyclones, etc, le réchauffement climatique se fait sentir sur notre planète de manière accrue. Les conséquences négatives, notamment pour le développement, sont bien connues : des îles, des littoraux et des villes côtières sont menacés de disparition, la production agricole subit déjà des pertes importantes qui menacent la sécurité alimentaire, etc. Ses effets sont très visibles dans les pays en développement, qui sont aussi les plus vulnérables, avec des conséquences graves pour l’homme et l’environnement.
Ainsi le constat est clair : des décennies d’efforts passés et à venir pourraient être réduits à néant et les coûts pour répondre aux conséquences deviendraient insoutenables. Le développement durable et la lutte contre la pauvreté ne peuvent être dissociés de la lutte contre le réchauffement climatique et de la protection de l’environnement ou de la biodiversité.
L’Accord de Paris et l’ODD 13 tracent la voie vers des modèles de développement résilients et basses-émissions.
3,5 milliards
d'eurosC'est le montant engagé par le groupe de l'Agence française de développement en 2016 pour des financements climats (AFD, 2017).
Le Plan Climat du gouvernement, publié en juillet 2017, décrit la manière dont la France compte renforcer son action pour le climat tant au niveau domestique qu’international, de manière à ancrer la transition écologique sur le territoire. Il établit plusieurs objectifs qui contribue directement à la mise en oeuvre de l’Objectif de développement durable (ODD) dédié à la lutte contre le changement climatique :
L’État et collectivités locales montrent l’exemple dans la réduction des émissions de GES dans le cadre des circulaires « État exemplaire » et « Administration exemplaire ». L’État et ses établissements publics doivent notamment respecter une part minimale de 50 % de véhicules à faibles émissions de CO2 dans leurs achats ; les collectivités s’y engagent à hauteur de 20 %. Les opérations de construction, de rénovation performante énergétiquement, et le respect de critères environnementaux pour les bâtiments pris à bail participent également à cet effort.
La France contribue pleinement à la lutte contre le changement climatique au niveau international.
Elle a ainsi pris la décision de porter ses engagements financiers en faveur du climat à 5 milliards d’euros par an d’ici 2020, dont 1 milliard dédié à l’adaptation.
Sur le plan multilatéral, la France contribue à hauteur de 1 milliard d’euros au Fonds vert pour le climat, qui a vocation à devenir le principal fonds international de financement de la lutte contre les changements climatiques. Elle est également le cinquième contributeur au Fonds pour l’environnement mondial, auquel elle contribue à hauteur de 300 millions de dollars pour la période de reconstitution 2015-2018.
La France contribue en outre aux fonds climatiques de la Banque mondiale (via un prêt très concessionnel de 300 millions de dollars), au fonds d’adaptation (5,6 millions d’euros), au Fonds dédié aux pays les moins avancés (25 millions d’euros en 2016-2017) ainsi qu’au Fonds multilatéral du Protocole de Montréal.
Pour accélérer la mobilisation de ressources financières à l’échelle mondiale, la France a pris l’initiative, en partenariat avec la Banque mondiale et les Nations unies, d’organiser le 12 décembre 2017 un sommet international qui a réuni plus de 130 pays représentés ainsi que plusieurs acteurs non-étatiques et entreprises engagés en faveur du climat sur le plan financier.
Ce sommet a abouti à douze nouveaux engagements concrets dans trois domaines majeurs de la lutte contre le changement climatique :
La coalition « One Planet » a été lancée à l’issue du sommet.
Par ailleurs, la France reconnaît la nécessité de soutenir les pays en développement dans leur transition énergétique bas-carbone et dans l’adaptation aux effets inévitables du changement climatique. Dans le cadre de l’Agenda de l’action, l’un des piliers de l’Accord de Paris, la France participe pleinement à trois initiatives majeures au niveau international lancées à la COP21 sous l’impulsion française :
L’Agence française de développement (AFD) s’est par ailleurs fixé l’objectif ambitieux que tous ses projets soient 100% compatible avec l’Accord de Paris. Cet engagement s’ajoute à un autre engagement déjà existant du groupe : faire en sorte que 50 % des financements annuels portent sur projets qui aient un impact direct bénéfique pour le climat. Pour aller encore plus loin dans la co-construction sur le climat avec les pays partenaires, l’AFD met en place la « Facilité 2050 », dédiée à l’élaboration des stratégies de long terme de développement bas-carbone et résilient, que tous les pays sont invités à produire d’ici 2020, selon les décisions de la COP21.
Les scientifiques sont de véritables lanceurs d’alerte quant aux risques liés au changement climatique d’origine humaine sur l’environnement. Ces enjeux environnementaux sont pris en charge par des chercheurs et des collectifs d’experts internationaux comme Groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat ou la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les écosystèmes.
En France, plus de 2 000 scientifiques travaillent au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) sur la question du climat. Conscient de l’importance des défis à venir, l’Institut écologie et environnement du CNRS a fondé sa stratégie de recherche à l’international sur les ODD et plus particulièrement sur l’ODD13.
Alternatiba est un mouvement citoyen pour le climat et la justice sociale né en 2013. Il s’est fondé sur deux constats : d’une part, le réchauffement climatique s’accélère, touche les populations les plus pauvres de la planète et menace à moyen-terme les conditions de vie sur Terre ; d’autre part, des solutions existent et sont à portée de mains : Alternatiba veut les montrer, les renforcer et les développer pour changer le système.
Les collectivités de plus de 20 000 habitants ont l’obligation d’établir un plan climat air-énergie territorial ; les entreprises de plus de 500 salariés, les établissements publics de plus de 250 salariés et les collectivités de plus de 50 000 habitants doivent quant à elles réaliser le bilan de leurs émissions de GES. Quant aux entreprises cotées, il leur est demandé de rendre compte des risques financiers liés aux effets du changement climatique et présenter les mesures prises pour les réduire.
L’initiative Science Based Targets permet aussi aux entreprises de savoir si leurs objectifs de réduction des émissions de GES sont en phase avec les trajectoires définies par l’Accord de Paris.
Dans le même esprit, l’Ademe a développé avec l’ONG anglaise Carbon Disclosure Project, la méthodologie internationale Assessing low Carbon Transition (ACT) qui vise à évaluer la stratégie climat des entreprises. ACT leur permet ainsi d’identifier leurs points d’amélioration, d’impliquer leur personnel et de valoriser auprès de leurs partenaires et investisseurs leurs efforts en matière de réduction des émissions de GES.
Consulter les ressources liées à l’ODD13 :
Préserver la biodiversité, les milieux et les ressources
Lutter contre le changement climatique et protéger l’atmosphère
administrateur Publié le : Jeudi 16 mars 2023 @ 21:58:29
La consommation et la production mondiales — véritables moteurs de l’économie mondiale — reposent sur une utilisation de l’environnement et des ressources naturelles d’une manière qui continue à avoir des effets destructeurs sur la planète.
Les progrès économiques et sociaux accomplis au siècle précédent ont provoqué une dégradation de l’environnement qui menace les systèmes dont nous dépendons pour notre futur développement, notre propre survie.
Quelques faits et chiffres :
Avec la pandémie de COVID-19, les pays ont la possibilité de mettre en place des plans de relance qui inverseront les tendances actuelles et modifieront nos modes de consommation et de production en faveur d’un avenir plus durable.
La consommation et la production durables visent à « faire plus et mieux avec moins ». Elles consistent également à découpler la croissance économique et la dégradation environnementale en accroissant l’efficience dans l’utilisation des ressources et en favorisant des modes de vie durables.
La consommation et la production durables peuvent également contribuer à réduire la pauvreté et à assurer la transition vers des économies vertes et à faible émission de carbone.
https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/sustainable-consumption-production/
12.1 Mettre en œuvre le Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables avec la participation de tous les pays, les pays développés montrant l’exemple en la matière, compte tenu du degré de développement et des capacités des pays en développement
12.2 D’ici à 2030, parvenir à une gestion durable et à une utilisation rationnelle des ressources naturelles
12.3 D’ici à 2030, réduire de moitié à l’échelle mondiale le volume de déchets alimentaires par habitant au niveau de la distribution comme de la consommation et réduire les pertes de produits alimentaires tout au long des chaînes de production et d’approvisionnement, y compris les pertes après récolte
12.4 D’ici à 2020, instaurer une gestion écologiquement rationnelle des produits chimiques et de tous les déchets tout au long de leur cycle de vie, conformément aux principes directeurs arrêtés à l’échelle internationale, et réduire considérablement leur déversement dans l’air, l’eau et le sol, afin de minimiser leurs effets négatifs sur la santé et l’environnement
12.5 D’ici à 2030, réduire considérablement la production de déchets par la prévention, la réduction, le recyclage et la réutilisation
12.6 Encourager les entreprises, en particulier les grandes et les transnationales, à adopter des pratiques viables et à intégrer dans les rapports qu’elles établissent des informations sur la viabilité
12.7 Promouvoir des pratiques durables dans le cadre de la passation des marchés publics, conformément aux politiques et priorités nationales
12.8 D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les personnes, partout dans le monde, aient les informations et connaissances nécessaires au développement durable et à un style de vie en harmonie avec la nature
12.a Aider les pays en développement à se doter des moyens scientifiques et technologiques qui leur permettent de s’orienter vers des modes de consommation et de production plus durables
12.b Mettre au point et utiliser des outils de contrôle des impacts sur le développement durable, pour un tourisme durable qui crée des emplois et met en valeur la culture et les produits locaux
12.c Rationaliser les subventions aux combustibles fossiles qui sont source de gaspillage, en éliminant les distorsions du marché, selon le contexte national, y compris par la restructuration de la fiscalité et l’élimination progressive des subventions nuisibles, afin de mettre en évidence leur impact sur l’environnement, en tenant pleinement compte des besoins et de la situation propres aux pays en développement et en réduisant au minimum les éventuels effets pernicieux sur le développement de ces pays tout en protégeant les pauvres et les collectivités concernées
Le douzième objectif est un appel pour les producteurs, les consommateurs, les communautés et les gouvernements à réfléchir sur leurs habitudes et usages en termes de consommation, de production de déchets, à l’impact environnemental et social de l’ensemble de la chaîne de valeur de nos produits. Plus globalement, cet ODD réclame de comprendre les interconnexions entre les décisions personnelles et collectives, et de percevoir les impacts de nos comportements respectifs entre les pays et à l’échelle mondiale.
Titre de la cible | Descriptif de la cible |
---|---|
10YFP | 12.1 : Mettre en œuvre le Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables avec la participation de tous les pays, les pays développés montrant l’exemple en la matière, compte tenu du degré de développement et des capacités des pays en développement |
Gestion durable des ressources naturelles | 12.2 : D’ici à 2030, parvenir à une gestion durable et à une utilisation rationnelle des ressources naturelles |
Gaspillage alimentaire | 12.3 : D’ici à 2030, réduire de moitié à l’échelle mondiale le volume de déchets alimentaires par habitant au niveau de la distribution comme de la consommation et réduire les pertes de produits alimentaires tout au long des chaînes de production et d’approvisionnement, y compris les pertes après récolte |
Gestion écologique des produits chimiques | 12.4 : D’ici à 2020, instaurer une gestion écologiquement rationnelle des produits chimiques et de tous les déchets tout au long de leur cycle de vie, conformément aux principes directeurs arrêtés à l’échelle internationale, et réduire considérablement leur déversement dans l’air, l’eau et le sol, afin de minimiser leurs effets négatifs sur la santé et l’environnement |
Réduction des déchets | 12.5 : D’ici à 2030, réduire considérablement la production de déchets par la prévention, la réduction, le recyclage et la réutilisation |
Responsabilité sociétale des entreprises | 12.6 : Encourager les entreprises, en particulier les grandes et les transnationales, à adopter des pratiques viables et à intégrer dans les rapports qu’elles établissent des informations sur la viabilité |
Marchés publics durables | 12.7 : Promouvoir des pratiques durables dans le cadre de la passation des marchés publics, conformément aux politiques et priorités nationales |
Formation et information environnementales | 12.8 : D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les personnes, partout dans le monde, aient les informations et connaissances nécessaires au développement durable et à un style de vie en harmonie avec la nature |
Moyens scientifiques et technologiques | 12.a : Aider les pays en développement à se doter des moyens scientifiques et technologiques qui leur permettent de s’orienter vers des modes de consommation et de production plus durables |
Tourisme durable | 12.b : Mettre au point et utiliser des outils de contrôle des impacts sur le développement durable, pour un tourisme durable qui crée des emplois et met en valeur la culture et les produits locaux |
Politique de subvention de l’énergie | 12.c : Rationaliser les subventions aux combustibles fossiles qui sont source de gaspillage, en éliminant les distorsions du marché, selon le contexte national, y compris par la restructuration de la fiscalité et l’élimination progressive des subventions nuisibles, afin de mettre en évidence leur impact sur l’environnement, en tenant pleinement compte des besoins et de la situation propres aux pays en développement et en réduisant au minimum les éventuels effets pernicieux sur le développement de ces pays tout en protégeant les pauvres et les collectivités concernées |
Les indicateurs de suivi mondial des 17 Objectifs de développement durable ne conviennent pas nécessairement à la situation et enjeux de chaque pays. Des déclinaisons ont été proposée aux échelles européenne et française.
Les 17 objectifs de l’Agenda 2030 sont imbriqués et indissociables. Pour la bonne atteinte d’un ODD, la prise en compte de ses relations avec chacun des 16 autres est essentielle. Chaque ODD est donc directement ou indirectement impacté par les autres.
Sous forme de « rosace », ces animations servent à identifier les connexions ou « interrelations » existantes entre un ODD précis et chacun des 16 autres et mettre en lumière les sujets communs entre objectif. Elles donnent à l’utilisateur des pistes sur la meilleure manière de mettre en œuvre un ODD pour en atteindre un autre.
Pour aller plus loin… Une animation pour comprendre les interrelations entre cet ODD et les autres
La consommation de matières en France s’est élevée à 11,7 tonnes par habitant en 2014, alors que nous produisons chaque année 5 tonnes de déchets par habitant (ministère de la Transition écologique et solidaire, 2017).
Afin de réduire les prélèvements en ressources et les pollutions, il est plus que temps de modifier les modes de production, de consommation, de tri et de recyclage.
La transition vers une économie circulaire, chantier-clé de la transition écologique et solidaire, est un projet de société dont l’objectif est de sortir de la société du tout jetable. Elle invite à faire évoluer nos pratiques de vie, à inventer de nouveaux modes de production et de consommation plus durables, notamment en privilégiant l’usage à la propriété (économie de la fonctionnalité). Ce basculement de modèle économique ne se fera pas spontanément. Il demande une action volontariste de l’État à la fois pour définir un cadre économique et financier qui incite les acteurs à prendre des décisions dans le sens de l’économie circulaire et pour structurer des filières de production capables de « boucler la boucle ».
La France encourage la transformation des modèles économiques des grands groupes pour qu’ils soient plus durables et responsables vis-à-vis de l’écosystème dans lequel ils évoluent et plaide pour la responsabilité sociale des entreprises en soutenant l’action du Pacte mondial des Nations unies à ce sujet.
La sensibilisation et l’éducation à une consommation et production responsables sont également au programme de la semaine européenne du développement durable, placée cette année sous le label des Objectifs de développement durable.
L’État sensibilise et informe le consommateur de son rôle clé dans ses choix d’achat et dans la réduction des impacts environnementaux de sa consommation.
Les établissements et administrations publics s’engagent quant à eux à l’exemplarité, notamment par le biais de la commande publique.
Enfin, l’économie circulaire donne des horizons nouveaux en tant que source d’innovation sociale et d’opportunité d’emplois pour les plus fragiles. C’est une mise en mouvement des territoires autour de projets porteurs de sens.
+20 %C'est la progression des ventes de produits biologiques en France entre 2015 et 2016 (Agence bio, 2018).
Le modèle de production et de consommation, qui a fondé la prospérité des économies développées depuis le 21e siècle et alimente aujourd’hui la croissance mondiale, accentue les déséquilibres globaux.
A l’échelle mondiale, la gestion de la mobilité des personnes et des marchandises est l’un des plus grands défis environnementaux et sociaux actuels.
À l’horizon 2030, dans le monde, le transport de voyageurs représentera plus de 80 000 milliards de passagers-kilomètres (soit 50 % de plus qu’aujourd’hui).
Alors que l’Inde, la Chine, l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud-Est connaissent une croissance rapide, des milliards de personnes aspireront à de nouvelles formes de mobilité dès demain. Des méga-projets comme l’initiative One Belt, One Road en Chine permettront de connecter plus de la moitié de la population de la planète au reste du monde par exemple.
L’adaptation des comportements des touristes constitue également un défi pour la mise en œuvre de l’ODD12 (et l’ODD8). Le tourisme durable est défini par l’Organisation mondiale du tourisme comme « un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil ». Il vise l’équilibre entre les trois piliers du développement durable dans la production et réalisation d’activités touristiques.
+100%A l’échelle du globe, le nombre de véhicules circulant sur les routes devrait doubler d’ici à 2050 (Banque mondiale, 2017).
À l’échelle multilatérale, la France promeut l’adoption de modes de consommation et de production durables au niveau européen à travers la mise en œuvre du Paquet économie circulaire et de la Stratégie plastique récemment publiée. Dans les enceintes onusiennes, la France participe par exemple activement aux programmes du Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et production durables (« 10YFP ») d’ONU-Environnement, objet de la cible 12.1 de l’Agenda 2030, dont elle co-dirige même le programme dédié au tourisme durable.
Afin d’agir, en amont, sur la production de déchets, l’État français a lancé en 2016 la Coalition internationale « Stop aux déchets plastiques » qui regroupe une dizaine de pays membres.
Un dialogue sur l’efficacité des ressources, un plan d’action sur les déchets marins, ainsi qu’un plan d’action Climat et énergie pour la croissance ont par ailleurs été adoptés par les dirigeants du G20 lors du sommet de Hambourg des 7-8 juillet 2017.
Pour accompagner les pays en développement dans la mise en œuvre de l’ODD12, l’Agence française de développement (AFD) a accompagné plus d’une trentaine de projets depuis 15 ans, essentiellement en Afrique et auprès des collectivités locales. Par exemple, la ville d’Addis-Abeba en Éthiopie bénéficie d’un appui pour soutenir la création de centres de stockage et de tri.
Le Fonds français pour l’environnement mondial hébergé par l’AFD cofinance aussi bien des projets de valorisation des déchets organiques (Indonésie) que la collecte et le traitement des déchets électriques et électroniques (Cameroun).
Depuis l’élargissement au secteur des déchets ménagers du « dispositif 1% solidaire » en 2014, les collectivités territoriales contribuent directement à la coopération au développement dans les domaines de la collecte et du traitement de ces déchets.
En France, l’État a construit plusieurs cadres d’action contribuant directement à la mise en œuvre de l’ODD12 sur son territoire, parmi lesquels :
Fruit de plusieurs mois de concertation et d’élaboration avec 4 ateliers de réflexion (territoires, plastiques, consommation et production durables - ODD12, fiscalité) regroupant plus de 200 participants (entreprises, associations, collectivités, experts), la Feuille de route économie circulaire a été lancée officiellement le 23 avril 2017 par le Premier ministre. Elle compte 50 mesures et donne le cap d’un changement de modèle écologique, sociétal et économique.
Les deux phases de consultation du public en ligne ont totalisé 5 000 contributions citoyennes, avec environ 20 réunions d’ateliers et plus de 100 contributions écrites des parties prenantes.
Dans le cadre du salon international du tourisme, plus de 120 hôtels se sont engagés dans le pré-déploiement de l’affichage environnemental (cibles ODD12.8 et ODD12.b) pour évaluer et communiquer à leurs clients l’empreinte environnementale de la nuit passée à l’hôtel. L’étiquette est mise à jour annuellement et permet de mesurer les progrès réalisés par les hôtels dans le temps. Créé et déployé en France, le projet est également implémenté au Maroc et aux Seychelles. Parmi les hôtels ayant obtenu les meilleures notes (A ou B), on peut citer : l’hôtel Amiral à Nantes (A), l’Echologia Hôtel à Louverné en Mayenne (A), l’hôtel Solar à Paris (A) et les cinq hôtels Disney près de Marne-la-Vallée (A ou B).
Le « World Material Forum » réunit, une fois par an, décideurs publics, universitaires et industriels de différents pays pour partager les bonnes pratiques dans le domaine de l’utilisation efficace des matières au regard d’une forte croissance de la demande en matières premières au niveau mondial et des risques de tensions d’approvisionnement accrus.
En 2017, 33 entreprises de stature mondiale membres de l’Association française des entreprises privées et relevant de 18 secteurs d’activité différents se sont engagées sur 100 engagements en faveur de l’économie circulaire en lien avec les objectifs de l’ODD12.
L’association de protection de l’environnement, Zero Waste France, a lancé en 2018 un grand challenge collectif pour explorer d’autres modes de consommation. Chaque participant s’engage à systématiquement rechercher une alternative aux produits neufs : location, achat d’occasion, prêt, réparation, don ou encore mutualisation. L’objectif est de changer petit à petit ses réflexes et de trouver des moyens de s’équiper, s’habiller ou faire des cadeaux, qui sont à la fois meilleurs pour l’environnement, pour l’emploi et pour la qualité de vie.
De plus en plus d’entreprises, d’associations et de collectivités locales se mobilisent contre le gaspillage alimentaire avec des actions très variées (ODD 12.3 ). Par exemple, l’association Re-Bon, basée dans la région nantaise organise un réseau de récupération et de redistribution des rebuts (invendus, surplus) issus de la production agricole, au profit d’associations. Mouans-Sartoux, collectivité locale dotée de sa propre régie agricole, utilise la surproduction municipale non utilisée dans les restaurants et cantines administratives, pour alimenter l’épicerie solidaire.
Les nouveaux acteurs de la mobilité collaborative exploitent le potentiel du digital pour proposer des solutions confortables et pratiques aux usagers : OuiHop’, Karos, WayzUp, Koolicar, Ecov… Nombreuses sont les start-up qui tentent de développer le covoiturage et l’autopartage entre particuliers pour les déplacements du quotidien. Koolicar par exemple équipe les véhicules d’un boîtier qui permet d’ouvrir la voiture sans les clés, tandis que l’application Karos utilise l’intelligence artificielle pour anticiper les déplacements et proposer spontanément des alternatives en covoiturage (Iddri, 2016).
Consulter les ressources liées à l’ODD12 :
Préserver la biodiversité, les milieux et les ressources
Soutenir des modes de production et de consommation responsables
S’appuyer sur l’éducation et la formation tout au long de la vie
administrateur Publié le : Jeudi 02 mars 2023 @ 12:07:01
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